Google home : Gadget éphémère ou disruption digitale majeure ?

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Dans une époque où nous sommes tous connectés, de nouveaux appareils font leur apparition. Parmi  eux, Google Home commence à se faire une place sur le marché des stations intelligentes.
Etant un grand amateur de ce genre d’appareils, il fallait donc que je m’en procure un !

Une fois l’installation de l’appareil effectuée, il y a la phase d’apprentissage. On pourrait penser que c’est l’IA qui va apprendre à nous connaître, mais c’est surtout nous qui devons nous habituer au fonctionnement de notre nouvel interlocuteur.
Compte Spotify relié, je peux enfin commencer à utiliser la musique. Après avoir joué 3h avec l’IA – le syndrome de l’euphorie de Noël on le connaît tous – j’ai réalisé que la seule fonction du Google Home que j’ai utilisé était la musique.

S’en suivit une phase d’essayage de tout et n’importe quoi. “Quelle heure est-il, met une alarme à 7h, dit moi une blague” et j’en passe. C’est assez divertissant je dois l’admettre ! Et c’est justement après toute cette phase de divertissement que j’ai voulu pousser les limites de l’appareil.

Dans mes découvertes, j’ai trouvé une réponse à une de mes phrases agréablement surprenante. En effet, si l’on mentionne à l’IA que l’on veut mourir – ne vous inquiétez pas pour moi tout va bien ! C’est pour la science ! – on a comme réponse : “Vous n’êtes pas seul, vous trouverez une aide gratuite au…” C’est selon moi la frontière entre le gadget et la réelle utilité que le Google Home peut apporter. Si les concepteurs de l’appareil ont prévu une réponse adaptée pour ce genre de paroles alors pleins d’autres choses sont forcément possibles. De la recette de cuisine aux conseils de vie, la barrière que j’ai pensé heurter a souvent été celle de mon imagination.

Je voudrais aussi vous parler d’un élément fondamental de Google Home, c’est l’aspect domotique que la nouvelle base intelligente de Google propose.
Seul, l’appareil ne peut pas agir sur votre maison. Mais avec des ampoules connectées et un Chromecast, vous pourrez interagir avec votre maison de manière plus interactive. Fini la télécommande et les interrupteurs, on peut désormais gérer l’éclairage de toutes nos pièces ainsi que nos programmes télévisés par simple commande vocale.

Cependant, le Google Home cache une réalité pas si camouflée que ça. Toutes les commandes demandées, que cela soit dans le but de l’humour ou non sont enregistrées et envoyées à Google. Au final, tout comme des recherches internet classiques.
Mais encore une fois, là où Google rassure est quand on lui demande “Qu’est ce que tu enregistres sur moi ?”. La réponse se veut bienveillante : “Votre sécurité est la priorité de Google, la confidentialité de vos données sont en sécurité avec nous, plus d’informations sur …

Grand amateur de la série Black Mirror, je ne peux toutefois m’empêcher de tomber dans la paranoïa, mais j’oublie ce problème 5 minutes plus tard quand je demande à Google Home de me jouer la playlist des chansons de dessins animés chantées par Bernard Minet.

Image tirée de la série Black Mirror

Au final, Google Home n’est pas encore l’assistant de vie qu’on aimerait avoir, mais il s’en approche fortement : données météorologiques, trafic routier, informations en temps réel, contrôle de la maison, tentative d’humanisation de l’appareil.
Actuellement, l’appareil nous offre une nouvelle forme de confort, que j’ai pu apprécier notamment en me réveillant, en demandant les infos du moment, la température extérieure ou encore le temps prévu pour la journée.

Pourtant, l’appareil a ses limites, très bien représentées par le premier épisode de la nouvelle saison de South Park.

Image tirée de l’épisode 1 saison 21 de South Park

Dans cet épisode, les commandes d’activation de Google Home et de son concurrent direct Alexa (Amazon) ont été prononcées de nombreuses fois, activant les appareils des personnes regardant l’épisode (alarmes activées, listes crées et j’en passe). Le principal problème est que toutes les voix sont reconnues, donc tout le monde peut utiliser votre assistant personnel, et du coup contrôler votre maison. Une sécurité encore pas tout à fait au point.

Encore entre le simple gadget et l’outil incontournable pour tous les foyers, Google Home est une introduction plus que prometteuse aux assistants personnels accessibles pour tous.

Loin de la vision de l’assistant personnel présenté dans le film Her, il nous faudra encore plusieurs années avant de pouvoir tomber amoureux du côté humain de nos machines.

Image tirée du film Her. Quand la machine dépasse l’Homme

En attendant, il nous est déjà possible de développer nos propres applications pour Google Home, et ce de manière simple !

C’est ce que je vous présenterai dans un prochain article : Configurer une réponse ou développer une autre fantaisie vocale, c’est désormais possible avec l’Action on Google Console ! (https://console.actions.google.com/u/0/)

Je détaillerai les réalisations possibles pour Google Home : commandes vocales personnalisées, création d’un jeu, mais aussi l’intérêt que pourrait avoir une entreprise pour ce type d’appareil.
En effet, la question se pose aussi pour les professionnels. Quid de l’implantation des appareils Google Home au sein des entreprises? Quelles sont les possibilités pour commercialiser un produit pour Google Home?

Mais la vraie question que nous nous posons tous est: Allons-nous enfin avoir l’intelligence artificielle dont nous rêvons tous?

Steven Klinger

IT Consultant chez Versusmind, entre l’envie de bousculer les choses et d’observer ce qui m’entoure, je veux briser les codes dans le milieu de l’IT.